Magazine 2012

Le magazine de Zoom Photo Festival Saguenay 2012 est maintenant téléchargeable. À l’intérieur, des photos et tous les détails sur les expositions de la 3e édition du festival.

Magazine Zoom Photo Festival 2012

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World Press Photo 2012

Lieu : Pulperie de Chicoutimi / Musée régional

Le World Press Photo est reconnu comme étant le plus grand et le plus prestigieux concours annuel de photographies de presse au monde. Les photographies primées sont assemblées en une exposition itinérante visitant plus de 100 villes dans 40 pays. Seulement quatre villes ont été choisies comme destination en Amérique du Nord en 2012 et Saguenay est fière d’être l’une d’entre elles. L’édition de cette année comprend plus de 160 photographies regroupées en 10 thèmes, dont le sport, la nature et l’actualité mondiale.

La Pulperie de Chicoutimi/Musée régional est fière de présenter l’exposition internationale du World Press Photo dans le cadre du Zoom Photo Festival/Saguenay.

Fatima al-Qaws console son fils Saïd (18 ans), blessé lors d’une manifestation à Sanaa, au Yémen, le 15 octobre. La contestation contre le régime du président autoritaire Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, s’intensifie au cours de la journée. Selon des témoins, des centaines de manifestants sont descendus le long de l’avenue Al-Zoubeïri et ont essuyé des coups de feu à leur arrivée au poste de contrôle gouvernemental situé près du ministère des Affaires étrangères. Certains manifestants se sont repliés mais d’autres ont continué et ont été accueillis par de nouveaux coups de feu. Au moins 12 personnes ont été tuées et quelque 30 autres blessées. Mme Qaws, elle-même engagée dans la résistance contre le régime, n’a retrouvé son fils que lors de sa seconde visite parmi les blessés, dans une mosquée temporairement utilisée comme hôpital. Saïd est resté plus de deux jours dans le coma après cet incident. Les manifestations se poursuivant, il a été blessé à deux autres reprises. Le 23 novembre, le président a fui en Arabie saoudite et signé un accord de transfert du pouvoir à son vice-président, Abd Rabbou Mansour Hadi. Le gouvernement de Saleh n’a formellement pris fin qu’avec l’investiture présidentielle d’Hadi, suite à des élections, le 25 février 2012.


La couv’ de Match !

Lieu : Pulperie de Chicoutimi / Musée régional

La couv’ de Match ! C’est une légende à part entière et un challenge hebdomadaire. Celle où celui qui y figure – qu’ils’agisse d’une célébrité, d’une foule anonyme, d’un événement exceptionnel – entre dans l’Histoire. Ceux qui la conçoivent se décarcassent pendant des heures pour en trouver le sujet. La couv’ de Match est unique. Une photo pleine page et une seule.

C’est tout l’enjeu de la couverture de Paris Match : élire parmi les pulsations du monde celle qui sera le plus en résonance avec la semaine à venir. Match est un magazine d’actualité de dimension internationale, qui couvre tous les champs de l’existence. En un peu plus de soixante ans, ses couvertures ont balayé la planète.

La couv’, c’est la signature du journal, sa « vision » du monde. L’« oeil » de Roger Thérond, le légendaire « patron » des années 1976 à 1999, accompagne toujours les couv’ au moment de leur naissance. Désormais sous l’oeil d’Olivier Royant, l’actuel directeur de la rédaction, c’est un « accouchement » collectif. Un des moments forts de chaque bouclage. Il faut non seulement trouver le sujet – qui, quoi mettre en une –, mais également la photo adéquate. Il arrive qu’il n’y en ait que très peu. C’est là qu’interviennent l’exceptionnel flair des chasseurs d’images du service photo et leur talent de négociateurs. Il peut aussi y avoir trop de photos : le 11 septembre 2001, en quelques heures, 3 500 clichés ont été proposés à Match. Faire le bon choix, à chaud, requiert des nerfs solides.

Il faut ensuite y incruster du texte. Match est un journal d’infos. Les titres, brefs et incisifs, appartiennent de plein droit à la saga des couv’. « La guerre », « Le crash », « Enfer à Bali », « Cote 881 », « Diana, un destin », « La bataille du coeur », « Lune », c’est la bande-son de l’histoire contemporaine. Viennent ensuite le directeur artistique et les maquettistes. Ils « éditent » la photo, la recadrent. Ils choisissent les polices des titres et sous-titres, la taille des caractères comme leurs couleurs. Ce sont les magiciens des couv’, les gardiens du temple de la « Paris Match touch ».

La puissance des couvertures de Paris Match tient à leur capacité à incarner l’Histoire.


Offside – Football in Exile

Photographe : Dirk-Jan Visser & Arthur Huizinga

Lieu : Bibliothèque publique de Chicoutimi

Dirk-Jan Visser (1978) est un photographe documentariste indépendant basé à Rotterdam, aux Pays-Bas. Il travaille comme freelance pour différents médias, en se concentrant sur les questions sociales, économiques et politiques du monde entier. En 2005, il a photographié les habitants du Kosovo sur le point de transformation, ce qui a entraîné le livre Brave New Kosovo. Il a remporté de nombreux prix pour son album de photos Exode Zimbabwe. En 2009, il a participé à la World Press Photo Joop Swart Masterclass.

Arthur Huizinga (1980) est un journaliste indépendant et écrivain vivant à Amsterdam, aux Pays-Bas. Depuis 2008, il a été un invité régulier à Agdam FK Qaraba. Son travail remar- quable sur la question des réfugiés dans le Caucase du Sud, a conduit à la publication de plusieurs des interlocuteurs De Groene Amsterdammer, NRC Handelsblad et de NRC Next. En ce moment il termine un roman de non- fiction sur la FK Qaraba Agdam, qui sera publié par Uitgeverij Prométhée dans le courant de 2011.

Le conflit géopolitique dans la région du Haut-Karabakh est un oublié. Alors même que la guerre fait rage entre 1991-1994, il a reçu peu d’attention de l’Occident. Aujourd’hui, le conflit non résolu encore gelé demeure une réalité pour des centaines de milliers azerbaïdjanais et arméniens réfugiés.

Agdam FK Qaraba est un club de football azerbaïdjanais actuel- lement basé dans la capitale Bakou. Pendant la guerre avec les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh, le stade Imaret dans le centre-ville d’Agdam est resté emballé pour les matchs à domicile. En 1993, le Karabakh et l’Arménie forces ont occupé et détruit Agdam qui est devenue une ville fantôme depuis. Le club est devenu un symbole d’espoir et de fierté pour les réfugiés azerbaïdjanais qui sont plus d’un demi-million dispersés autour de l’Azerbaïdjan. En 2009, l’équipe a connu une course internationale sans précédent jusqu’à ce qu’elle soit finalement été éliminée par le FC Twente (Pays-Bas).

La «paix armée» dans le Haut-Karabakh est la plus grande menace à la stabilité dans cette partie du monde et peut-être au-delà. Tôt ou tard, le conflit sera de retour sur la scène internationale, que les intérêts économiques et les disparités dans la région ont aug- menté de façon spectaculaire ces dernières années. Tandis que l’Azerbaïdjan s’enrichit avec chaque expédition d’huile, l’Arménie s’enfonce davantage dans l’isolement économique. La tragédie humaine de cette situation se révèle à travers les yeux de six per- sonnes, chacun connecté à des équipes de football respectives: les joueurs et les entraîneurs, les combattants et les réfugiés, les fils et filles, épouses et les veuves. L’histoire de l’Arménie Stepanakert FK Karabakh contrebalance l’histoire de l’Azerbaïdjan FK Qaraba Agdam. Le projet sera développé dans un livre et une exposition iti- nérante qui vous sera présentée au Zoom Photo Festival Saguenay.

 


Interversions

Lieu : 132 rue Racine Est

Avec l’exposition Interversions, les photographes du collectif KAHEM, proposent une installation photographique affichée sur le mur latéral de la Galerie Séquence. Cette initiative du collectif d’investir l’espace public, répond au désir de communiquer avec le citoyen, en amenant la photographie directement à lui. Plusieurs narrations photographiques pourront alors émerger de ces reportages éclatés, et le regardeur sera appelé à créer sa propre version d’un récit.

Le collectif de photographes KAHEM est né d’une nécessité d’échange et de réflexion sur la photographie documentaire et ses pratiques. La pratique des membres de KAHEM s’articule autour de divers projets collectifs et individuels. Privilégiant la pluralité des regards tant classiques que contemporains, les photographes explorent les diverses formes du documentaire.


Blanche Nature

Photographe : Vincent Munier

Lieu : Galerie d’art La Corniche

Né en 1976, Vincent Munier vit dans les Vosges, sa terre d’origine, cultivant ainsi le contact permanent avec la nature sauvage et secrète. Grâce à son père, il choisit la photographie pour exprimer ses rêves, ses émotions et ses rencontres. Après ses différents succès au prestigieux concours du « BBC wildlife photographer of the Year », il décide de se consacrer totalement à la photographie. Désormais, Vincent fait partie des plus grands photographes de nature. Ses images ont été exposées dans plus de 35 pays et font l’objet de nombreuses publications.

Par nature, je suis sensible aux brumes et aux glaces… Les grands draps de l’hiver m’émerveillent ; le blanc me fascine. Ce n’est pas une couleur mais la somme de toutes les couleurs. Ce n’est pas un voile sur le monde, mais un monde en soi. Avec des touches de vie sauvage là où on ne s’y attend pas. Cette exposition est une invitation à découvrir des instants privilégiés, saisis pour certains près de chez moi en haut des vieux ballons vosgiens, et pour d’autres au cours de mes récents voyages autour du cercle boréal. Dans les deux cas, l’objectif initial est le même : se mettre dans la peau de l’animal pour mieux le comprendre et l’approcher, pour mieux saisir ses émotions et ses réactions dans les moments les plus extrêmes.

La tempête. Quand la violence du vent vous colle à terre, quand la neige vous aveugle, quand le froid vous ralentit. Un abri, quel abri ? Tout est blanc. C’est un océan qui déferle et qui met le paysage à nu. On perd la notion du temps, on se sent si petit, on crie, on pleure, on rit, ivre de ce mélange entre peur et bonheur… La tempête. C’est une gomme qui efface le superflu pour ne garder que l’essentiel. On pense qu’il ne restera rien, puis vous découvrez au loin une bête impassible, un animal rare qui se tient là. Chaque rafale devient alors une leçon d’humilité et de respect face à ces êtres qui bravent les éléments naturellement… »


Arvik ! – À la poursuite de la baleine boréale

Photographe : Robert Fréchette

Lieu : Zone portuaire de Chicoutimi

Bien avant la venue au nord des baleiniers étrangers et depuis des siècles, les Inuits chassaient la baleine boréale pour leur subsistance. C’était une activité fondamentale qui les différenciait des populations de l’Arctique les ayant précédées. Plusieurs sites archéologiques, la tradition orale et l’art inuit en témoignent. La poursuite de la baleine boréale par les Inuits était certainement la chasse la plus complexe et la plus dangereuse. Malgré les bénéfices évidents pour leur communauté, il est difficile aujourd’hui d’imaginer comment les Inuits d’autrefois, munis de kayaks et de bateaux de peaux ont eu l’idée de s’en prendre à un animal d’une telle taille.

En se basant sur les dernières évaluations scientifiques qui confirme les observations des Inuits quant l’accroissement de la population de baleines boréales, Pêches et Océans Canada a octroyé, en 2008, un permis pour la capture d’un spécimen dans le cadre d’un projet-pilote.

Ainsi, les chasseurs de la communauté de Kangiqsujuaq au Nunavik ont eu l’occasion de renouer avec une tradition perdue. Voici un témoignage de leur expérience et de leur extraordinaire instinct de chasseur qui lui, n’a pas du tout disparu.

Robert Fréchette fonde en 1987, avec des amis photographes, l’agence Stock Photo. C’est la première agence indépendante au Québec à produire du reportage d’auteur. Après plusieurs visites dans différentes communautés amérindiennes et de nombreuses expositions, Robert déménage en 1993, à Kangiqsujuaq avec sa famille pour vivre parmi les Inuits du Nunavik. Il est de retour à Montréal depuis 2008. Il est présentement le directeur général de l’institut culturel Avataq.


Rémi Ochlick

Photographe : Rémi Ochlick

Lieu : La Pulperie de Chicoutimi – Musée régional

Regarder la vidéo de l’exposition qui reprend la plupart des photographies de Rémi Ochlik.

Le photojournaliste Rémi Ochlik est décédé le 22 février 2012 lors d’un bombardement des quartiers de l’opposition syrienne à Homs. Il avait été récompensé quelques jours plus tôt lors des World Press Photo Awards 2012 pour son travail sur le sol libyen.

Rémi Ochlik n’avait que 28 ans, mais avait déjà une grande carrière de photojournaliste spécialiste des conflits mondiaux. Il a passé l’année 2011 à couvrir le Printemps arabe en Tunisie, en Égypte et en Libye.

«2011 a été une année incroyablement chargée. Chaque pays couvert avait son propre vécu par rapport à son régime, mais l’espoir, l’élan et les slogans étaient les mêmes. Les peuples étaient animés par le sentiment de ras-le-bol et moi par celui d’être là où se joue l’histoire » disait-il à l’époque.

En collaboration avec “Visa pour l’image”, Zoom Photo Festival Saguenay, meeting international de photojournalisme, présentera, une importante rétrospective des reportages de Rémi Ochlik.

Rémi Ochlick 1983-2012

 


Une photo par pays

Photographe : Paul Chiasson

Lieu : La Pulperie de Chicoutimi – Musée régional

Paul Chiasson passe l’année 1981 à travailler à Paris comme pigiste pour l’Associated Press et à France Soir. Il travaille comme pigiste pour McLean’s magazine, L’Actualité, Chatelaine, Time, le New York Times, l’agence Gamma-Liaison, l’ACDI et autres publications.

Rattaché à La Presse Canadienne au bureau de Montréal depuis 1984, il a couvert à ce jour neuf Olympiques, 19 Championnats du Monde de patinage artistique, plus de 20 Coupe Grey, plusieurs finales de la Coupe Stanley, plusieurs élections tant fédérales que provinciales, des voyages officiels du Premier Ministre Canadien à l’étranger, et autres couvertures nationales et internationales.

Paul Chiasson vous propose un petit voyage dans le temps tout en retraçant ses pas dans divers pays du monde.


Les 50 meilleures photos du National Geographic

Lieu : Pavillon des croisières internationales de La Baie

L’exposition Les 50 meilleures photos du National Geographic présente quelques-unes des images les plus captivantes publiées par le magazine depuis ses débuts.

Lors de cette exposition, les visiteurs seront transportés derrière la lentille du photographe, au moment de la création de quelques-unes des photos les plus fascinantes jamais produites par le National Geographic. Des photos telles que l’inoubliable fillette Afghane immortalisée par Steve McCurry, l’emblématique photo réalisée par Nick Nichols nous montrant Jane Goodall avec un chimpanzé, ou encore celle de Thomas Abercrombie nous révélant une vue jusqu’à présent restée inconnue de l’envoûtante cité de La Mecque.

Cette exposition nous offre les 50 photos les plus inoubliables produites par le magazine au cours de ses 120 années d’existence. Les visiteurs de l’exposition auront l’occasion d’apprendre l’histoire qui se cache derrière chacune de ces images, et d’en savoir un peu plus sur les photographes qui les ont réalisées. Pour certaines photographies, les visiteurs pourront aussi observer les séquences d’images prises sur le terrain, avant et après la prise parfaite.


La Havane des jours ordinaires

Photographe : Léopold Rousseau

Lieu : Zone portuaire de Chicoutimi

D’abord épicier, boucher, puis vendeur de lots de cimetière, Léopold Rousseau est passé par un bien curieux detour avant de devenir photographe ! Pendant près de trente ans aux services du Quotidien, puis du Journal de Québec, ses images ont témoigné des grands et des petits évènements de l’actualité. Récemment, son travail pour une ONG en République Dominicaine a fait l’objet d’une exposition au Musée de la Civilisation de Québec.

Les Havanais sont matinaux. En autobus, à pied ou en auto, ils se déplacent à la vitesse de l’indolence tropicale qui les retrouve ensemble au milieu des vieux bâtiments se dégradant lentement dans la lumière iodée, tristes et nobles, ils marchent dans les rues bondées de bruits, ou ils sont accoudés aux multiples balcons des ruelles anciennes, fenêtres ouvertes sur les siècles passés devenues leur patio improvisé. Un flirt n’est jamais loin dans les rues de La Havane. Il se produit à tout moment. Entre cubains, on s’évalue, on commente, on s’extasie sans cesse.


L’Homme et l’Environnement 2012

Photographe : Alexis Aubin

Lieu : Centre des Arts et de la Culture de Chicoutimi

Au plein cœur de la Bolivie, dans les plaines arides de la cordillère des Andes, royaume des communautés Quechuas. Les exploitations minières nous rappellent un passé colonial qui marqua à jamais l’Amérique du Sud. Les veines toujours ouvertes de cette partie du monde y tracent des filons que l’on s’acharne à exploiter.

À Llallagua, capitale de cette région, les mines exténuées continuent d’assumer la subsistance de milliers d’individus. Après les conflits armés pour le contrôle des minerais, les capitaux ont fui les camps qu’ils avaient autrefois érigés, laissant ces épaves à une population qui dû compter sur elle-même pour assurer la poursuite de l’extraction des richesses naturelles couvertes par un désert montagneux.

Alors que l’état bolivien renonçait à la nationalisation de cette mine jugée désuète, les mineurs qui l’avaient investie depuis toujours ont poursuivi leurs activités dans un désordre structuré par la simple initiative personnelle, dénué de recours.

Les conditions y sont d’autant plus difficiles, maintenant que la machinerie y est quasi-inexistante. Quelques coopératives ont vu le jour, mais seulement 30 % des travailleurs en sont membres. Ainsi enfants et vieillards passent l’arche rocheuse chaque matin afin de sous-tirer quelques pierres à la « Pacha Mama » (mère Nature en quechua) en échange les offrandes de coca et d’alcool achètent la clémence de cette dernière.


La Chine change et les chaussures aussi

Photographe : Jayanta Guha

Lieu : Complexe CEGERDEV

Jayanta Guha a commencé à faire de la photo à l’âge de sept ans. Sa philosophie comme photographe est résumée dans son poème « Rêve d’un photographe ». Selon lui, la beauté de l’art se trouve dans les yeux de l’observateur. Ses expositions ont été parrainées par des organisations telles que Centre National d’Exposition, Musée du Fjord, Alcan Ltée, UNESCO, la ville de Montréal et d’autres. Jayanta Guha a exposé dans de nombreuses villes au Canada, en Inde et en Chine. Son travail a fait l’objet de documentaires.

La libération du joug de la “révolution culturelle” et l’ouverture des frontières ont contribué à un vent de changement en Chine. Ce n’est plus un secret, la Chine a changé et change encore rapidement.

S’il ne manque pas de photo-reportages reflétant ce changement sous l’angle du développement urbain, du style de vie, de la mode ou du système de transport, la caméra se tourne rarement vers les pieds des gens, pour mettre en évidence l’explosion de styles et de couleurs des chaussures exprimant une liberté retrouvée. Les souliers de toile noire, si répandus suite à l’austérité des années ’70 et ’80, ont pratiquement disparu. Les chaussures des femmes sont voyantes, mais celles des hommes – surtout celles des jeunes, suivent de près celles des femmes.

Voici une approche de reportage photo avec un brin d’humour, qui tente de dépeindre le changement en Chine via les chaussures.


L’élevage extensif et la transhumance

Photographe : Josep Marti Fornons

Lieu : Place CEGERDEV

Photographe espagnol né en 1971 à Almenar, Josep Marti-Fornons a reçu une formation de caméraman de télévision. Il a étudié en photographie ainsi qu’en cinéma à Barcelone. En 2010, il remporte le concours « L’Homme et l’Environnement » dans le cadre du Zoom Photo Festival Saguenay et publie son premier livre « Pastores » (Bergers). Il a travaillé auparavant dans le cadre de divers projets documentaires (cinéma et télévision en Espagne).

Les chemins de transhumance ont servi de moyen de communication pour des gens de différentes régions de la péninsule iberique, surtout en Espagne. Ils ont été des voies d’échange de produits et de culture, au-delà de la migration des animaux. Ainsi, les chemins pastoraux (drailles) jouent-ils le rôle de corridors écologiques, reliant des territoires d’un grand intérêt écologique et favorisant la biodiversité de la flore et la faune.

Les pratiques pastorales traditionnelles sont adaptées aux cycles de la nature. La rusticité des différentes races, ovines, caprines et bovines, leur permet d’effectuer ces durs déplacements. Les animaux sont guidés par leur instinct. Au fur et à mesure de la route, les paysages changent pour devenir plus montagneux. On découvre un territoire modelé par l’élevage extensif et par la transhumance : les Pyrénées de Catalogne, d’Aragon et de Navarre, les champs de céréales, le sel et la montagne.

De nos jours, la transhumance a changé avec les véhicules et les nouvelles voies de communications, mais l’esprit de ces migrations à pied reste le même. Bien que le monde accéléré défie la transhumance traditionnelle, moutons, vache et bergers iront une année encore à la rencontre de la draille.