Photographe : Robert Fréchette
Lieu : Zone portuaire de Chicoutimi
Bien avant la venue au nord des baleiniers étrangers et depuis des siècles, les Inuits chassaient la baleine boréale pour leur subsistance. C’était une activité fondamentale qui les différenciait des populations de l’Arctique les ayant précédées. Plusieurs sites archéologiques, la tradition orale et l’art inuit en témoignent. La poursuite de la baleine boréale par les Inuits était certainement la chasse la plus complexe et la plus dangereuse. Malgré les bénéfices évidents pour leur communauté, il est difficile aujourd’hui d’imaginer comment les Inuits d’autrefois, munis de kayaks et de bateaux de peaux ont eu l’idée de s’en prendre à un animal d’une telle taille.
En se basant sur les dernières évaluations scientifiques qui confirme les observations des Inuits quant l’accroissement de la population de baleines boréales, Pêches et Océans Canada a octroyé, en 2008, un permis pour la capture d’un spécimen dans le cadre d’un projet-pilote.
Ainsi, les chasseurs de la communauté de Kangiqsujuaq au Nunavik ont eu l’occasion de renouer avec une tradition perdue. Voici un témoignage de leur expérience et de leur extraordinaire instinct de chasseur qui lui, n’a pas du tout disparu.
Robert Fréchette fonde en 1987, avec des amis photographes, l’agence Stock Photo. C’est la première agence indépendante au Québec à produire du reportage d’auteur. Après plusieurs visites dans différentes communautés amérindiennes et de nombreuses expositions, Robert déménage en 1993, à Kangiqsujuaq avec sa famille pour vivre parmi les Inuits du Nunavik. Il est de retour à Montréal depuis 2008. Il est présentement le directeur général de l’institut culturel Avataq.